En France, huit personnes sur dix seraient touchées par l’écoanxiété, selon une étude récente. Ce phénomène était le thème d’une conférence au festival “La relève” à Marseille, dédié à la santé mentale.
Définition et Reconnaissance : L’American Psychological Association décrit l’écoanxiété comme “la peur chronique d’un environnement dégradé”. Elle est devenue plus fréquente avec l’aggravation des changements climatiques. Le terme, introduit par la psychiatre belgo-canadienne Véronique Lepaige dans les années 1990, a gagné en reconnaissance depuis 2015.
Le Rôle de Lucie Bonhomme : Lucie Bonhomme, psychologue à l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille (AP-HM), participe activement à ce débat. Elle a constaté l’écoanxiété dans des groupes militants et souhaite transmettre des outils de prévention et de soin.
Une Souffrance Non Pathologique : Pour Bonhomme, l’écoanxiété est une réponse normale à la crise climatique. Bien qu’elle puisse devenir invalidante (angoisse, troubles du sommeil, etc.), elle est surtout une réaction à la gravité de la situation écologique.
Impact sur les Jeunes et Autres Groupes : Les jeunes sont particulièrement vulnérables, ressentant souvent une grande solitude face au déni climatique. Selon une étude de Caroline Hickman, publiée dans le Lancet, et une enquête du Conseil économique, social et environnemental (CESE), l’écoanxiété touche une majorité de la population, y compris des chercheurs et des travailleurs agricoles.
Réactions et Solutions : Face à l’écoanxiété, l’action collective est essentielle. Les éco-gestes individuels peuvent aider, mais l’engagement dans des actions militantes ou politiques est crucial. Les psychologues doivent aider les patients à sortir de la sidération pour agir.
Approche des Soignants : Pour les psychologues, il est difficile de traiter l’écoanxiété, car ils partagent cette angoisse. Des pratiques comme le yoga et la méditation peuvent aider, mais l’objectif principal est d’encourager l’action collective pour adresser la source de l’anxiété.
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